Par Mathieu Locas
Les comptes de dépenses des 12 conseillers municipaux de Saint-Jérôme ont été 12,6 fois plus élevé en 2019 qu’en 2018. Durant cette période, les dépenses en repas, allocations de voiture et autres du maire Stéphane Maher ont fondu de 55%. 
C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par le Journal Infos Laurentides à partir des comptes de dépenses des élus pour les années 2018 et 2019, obtenus via la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels. 
Ces dépenses sont liées à la présence des élus à des événements comme le congrès de l’Union des municipalités du Québec ou encore des colloques liés à des dossiers municipaux comme l’urbanisme, l’environnement ou autres. 
2018 
Au cours de l’année 2018, cinq des 12 conseillers n’ont fait aucune réclamation de dépenses. Il s’agit de Benoit Beaulieu, Johanne Dicaire, Sophie St-Gelais, Gilles Robert et Nathalie Lasalle. Pour ce qui est des sept autres conseillers, ils ont réclamé 1494.14$, soit une moyenne de 233.45$ chacun. 
Durant la même année, le maire Stéphane Maher a demandé que la Ville lui rembourse 5918.04$, dont 3482.32$ de repas et 1151.24$ pour le transport. 
2019 
L’an dernier, les dépenses du maire ont cependant fondu de 55%, passant à 2634.13$. Les dépenses pour les repas ont atteint 1395.44$ et celles pour l’utilisation de son véhicule étaient de 452.87$. Pour comprendre la différence entre les deux années, y’a-t-il un lien à faire entre son compte de dépenses et la saga entourant sa poursuite du Directeur général des élections du Québec? Est-ce que le maire a limité les rencontres, afin de laisser la poussière retomber? Impossible de savoir selon les données obtenues. 
Pour revenir aux conseillers municipaux, l’année 2019 a pris une tendance inverse à celle du maire. Après avoir dépensé, au total, près de 1500$, en 2018, leurs réclamations sont passées à 20339.57$ l’an dernier. 
La conseillère Johanne Dicaire est celle qui a réclamé le plus gros montant avec 2735.89$. Tout juste en bas d’elle, on retrouve les conseillers Gilles Robert, Benoit Beaulieu et Benoit Delage. 
Quand on regarde de plus près ces comptes de dépenses, certains dépensent plus que d’autres en frais de restaurant. 
C’est le cas de Gilles Robert (246.01$), Benoit Beaulieu (207.99$) et Benoit Delage (197.38$). 
De son côté, Bernard Bougie a réclamé 2270.23$ mais aucun frais pour les restos. 
Le conseiller qui le moins dépensé au cours des deux années scrutées est Éric Bak avec 151,28$, pour 2018, et rien en 2019. 
Dépenses conseillers municipaux 2018 et 2019 
Conseillers	 Année 2018	Année 2019 
Benoit Beaulieu	 0$	2621,04$ 
Mylène Laframboise 151.28$	1981.10$ 
François Poirier 303.94$	551.97 
Éric Bak	 151.28$	0$ 
Bernard Bougie	 243.15$	2270.23$ 
Benoit Delage	 260.52$	2567.60$ 
Chantale Lambert. 186.31$	2474.80$ 
Johanne Dicaire	 0$	2735.89$ 
Sophie St-Gelais	 0$	1981.10$ 
Janice Bélair-Rolland 197.66$	1963.85$ 
Gilles Robert	 0$	2653.02$ 
Nathalie Lasalle	 0$	1173.10$ 
Total	 1494.14$	20 339.57$
Dépenses du maire
Stéphane Maher	 2018	 2019 
Repas	 3482.32$	1395.44$ 
Déplacement	 1151.24$	452.87$ 
Dépenses totales 5918.04$	2634.13$

Mathieu Locas
La police 
Dans l’édition du 9 octobre dernier, je vous présentais un dossier l’explosion du temps supplémentaire à la police de Saint-Jérôme. De juin à août dernier, la facture a gonflé de près de 100 000$ si on compare à la même période en 2018. Le directeur des communications, Michel Therrien (maintenant DGA), affirmait toutefois qu’à la fin de l’année, la situation serait meilleure. J’en doutais puisque les documents obtenus, via la Loi de l’accès à l’information, avaient été mal caviardés. Je pouvais voir que, de janvier à août, l’overtime avait coûté près de 200 000$ de plus qu’en 2019. En février, j’ai donc refait une demande d’accès. Devinez quoi? Le temps supplémentaire a couté 49 606.62$ de plus qu’en 2018. Prédiction réalisée! 
Départs 
Plusieurs sources me confirment que le conseiller municipal Gilles Robert tirera sa révérence à la fin du mandat. Bernard Bougie en sera aussi à son dernier mandat. 
Saloppe à la vache 
Y’a 30 ans, Jean Leloup lançait la chanson Isabelle. On y entend notamment : «la saloppe à la vache, elle te traite comme un chien…tu préfères l’attendre dans le café d’en face&#8230;». Le café d’en face de la chanson est bel et bien le bar de la rue du Palais. Et la Isabelle était une fille de Saint-Jérôme. Il y a plus de 25 ans, une personne m’avait mentionné son nom de famille. J’ai rejoint la Isabelle en question, il y a plusieurs mois mais j’oubliais toujours de vous en parler dans une macédoine. Elle m’a remercié de l’avoir rejointe mais avouait être mal à l’aise de parler d’elle dans le cadre d’une entrevue. Quand je lui ai parlé d’une possible entente de confidentialité avec Jean Leloup, elle n’a pas répondu. Qui sait, peut-être qu’elle reçoit une redevance pour s’être fait insulter dans une chanson. 
Armature 
Vous êtes nombreux à m’écrire concernant les nids de poule. Ne pensez pas que c’est unique à Saint-Jérôme. Et ne pensez pas que c’est pire cette année. Au cours des dernières semaines, je me suis promené à Gatineau, Ottawa, Sherbrooke, Québec, Lévis, Trois-Rivières. Ce n’est guère mieux. Sans prendre le parti des villes, il est difficile de vivre une tempête de 40cm de neige et que six jours plus tard, on se retrouve avec des mercures au-dessus du point de congélation. Je tiens cependant à prévenir l’administration que des armatures de fer sont clairement visibles sur le pont Viau. L’an dernier, on avait eu une guéguerre entre Saint-Jérôme et le MTQ pour le pont Lapointe qui s’était terminée par une lichette d’asphalte. Je serai aux aguets! 
Assez d’eau? 
Parlant des ponts Viau et Lapointe, pour les avoir souvent empruntés l’été dernier, je n’en revenais pas du faible débit d’eau de la rivière. On pouvait quasiment la traverser en marchant sur les roches. Le maire a récemment affirmé que Saint-Jérôme avait l’eau nécessaire pour accueillir une population de 100 000 citoyens (présentement 80 000). Pour y arriver, je voulais connaitre le plan d’économie d’eau potable. Les fuites souterraines font perdre des millions de litres d’eau potable sous les rues du Québec annuellement. De 2016 à 2018, la stratégie jérômienne de détention a permis d’en réparer suffisamment pour faire passer la consommation moyenne de litres d’eau par jour, par personne, de 566 à 402. C’est bon mais, par expérience face à d’autres villes, y’a moyen de descendre autour des 300 litres. 
Webdiffusion 
Depuis le 4 mars, jusqu’au 23, Saint-Jérôme permet aux entreprises de soumissionner pour l’achat et l’installation d’équipement audiovisuel pour la salle du conseil municipal. Une nouvelle étape vient donc d’être franchie pour la webdiffusion des séances du conseil municipal. On peut donc espérer la présence des caméras quelque part entre cet été et le début de l’automne. Ma seule crainte, et elle concerne tous les appels d’offres, le dépassement de coût et l’absence de soumission. En situation de pénurie de main d’œuvre, les entreprises privées ont le gros bout du bâtiment dans les soumissions publiques. On pourrait donc retourner à la case départ. 
Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com

Macédoine jérômienne

Les Moisson à travers le Québec sont toujours en opération durant la pandémie de COVID-19 qui sévit. L’objectif visé est de faire tout ce qui est possible pour aider le maximum de personnes en espérant ne pas manquer de nourriture, malgré la fermeture de certains organismes locaux.
Moisson Laurentides, en tant que seule banque alimentaire des Laurentides, approvisionne 101 organismes sur son territoire ce qui représente une aide à plus de 20 000 personnes par mois. Avec la fermeture de plusieurs établissements ainsi qu’avec les personnes en isolement, les demandes d’aide alimentaires risquent d’augmenter considérablement. Les Moisson du Québec devront trouver des moyens et des ressources pour répondre aux personnes qui ont besoin d’aide alimentaire.
Moisson Laurentides respectent les directives émises par la santé publique afin d’éviter la propagation du virus.
«Notre milieu est sécuritaire pour toutes personnes désireuses de donner un coup de main. Si vous ne présentez aucun symptôme (toux, fièvre, rhume), que vous n’avez pas effectué de déplacement à l’étranger durant les 14 derniers jours, que vous ne vivez pas avec quelqu’un qui a effectué un tel déplacement ou si vous avez moins de 70 ans, nous vous invitons à communiquer la personne en charge des bénévoles chez Moisson Laurentides par courriel au <a href="mailto:evenements@moissonlaurentides.org">evenements@moissonlaurentides.org»</a>, lance la direction de Moisson Laurentides comme message à la population.
De plus, si votre établissement commercial dispose de surplus de nourritures, Moisson Laurentides vous invite à communiquer avec ses rerpésentants par courriel au distribution@moissonlaurentides.org ou par téléphone au 450 434-0790 poste 309.
Si votre situation le permet, vous pouvez faire un don à Moisson Laurentides à l’adresse suivante <a href="https://www.moissonlaurentides.org/faire-un-don/">https://www.moissonlaurentides.org/faire-un-don/</a>.

Comptes de dépenses: les conseillers jérômiens ont dépensé 12 fois plus en 2019