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Devant la lenteur des négociations :  journées de grève dans le réseau scolaire

Les professionnels sont passés devant la polyvalente de Saint-Jérôme.

Photo Mychel Lapointe

Devant la lenteur des négociations :  journées de grève dans le réseau scolaire

Publié le 05/05/2021

Les membres du Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation Laurentides-Lanaudière (SPPÉLL-CSQ) affiliés à la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), ont tenu une journée de grève jeudi dernier (29 avril)« pour manifester leur profonde insatisfaction à l’égard des offres inacceptables faites par le gouvernement à la table de négociation ».

À cette occasion, les professionnels sont partis du stationnement de l’aréna régional de la Rivière-du-Nord, dans un convoi de voitures et de vélos, pour déambuler dans des rues de Saint-Jérôme ; passant notamment, au début, devant l’école polyvalente de Saint-Jérôme.

Des solutions concrètes

« Après plus d’un an de négociation, il est plus que temps que le gouvernement discute sérieusement avec les porte-parole de la FPPE-CSQ afin d’identifier des solutions concrètes, pour régler notamment les problèmes urgents de manque de ressources professionnelles, de salaire, de précarité, de lourdeur de la tâche » a exprimé Ghislaine Filion présidente du SPPÉLL.

Quitter leur emploi

Mme Filion n’a pas manqué, à cette occasion, de rappeler la détresse vécue par une bonne proportion de ses membres, comme le soulignait le Journal Infos Laurentidesdans son édition du 7 avril dernier.

« À l’exemple de ce qui se passe ailleurs au Québec, les conditions de travail des professionnelles et professionnels de l’éducation œuvrant dans les écoles de notre région se sont détériorées à un tel point que 31 % d’entre eux songent à quitter leur emploi »relève-t-elle.

« La question se pose plus que jamais, souhaitons-nous toujours des services publics accessible à tous, ou seulement pour ceux qui en ont les moyens ! Si la réponse à la première question est oui, il est grand temps d’y voir, avant qu’il ne soit trop tard »ajoute la présidente.

Personnel de soutien scolaire

Puis, hier (mardi 4 mai), c’était au tour du Syndicat du personnel de soutien en éducation de la Rivière-du-Nord (SPSERN-CSQ) de tenir une journée de grève (à moins que les parties ne se soient entendues in extremis, après le départ du Journalpour l’imprimerie, lundi), perturbant ainsi certaines activités du Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord.

On parlait, du côté syndical, d’une grève « novatrice », où aucune ligne de piquetage ne serait érigée devant les établissements du réseau scolaire.

« La seule chose que le gouvernement nous dit : Merci aux anges gardiens! Mais nous sommes des travailleuses et travailleurs de l’ombre qui ne sommes pas reconnus à notre juste valeur! Que serait une école sans : services de garde, secrétaires, techniciennes et techniciens en éducation spécialisée, etc. ? Il est temps que le gouvernement réalise que dans une école, il n’y a pas seulement du personnel enseignant ! Nous sommes essentiels en éducation! »commente Brigitte Beaudry, présidente du SPSERN-CSQ.

Un cri du cœur

Alors que pour Sonia Ethier, présidente de la Centrale des Syndicats du Québec (CSQ),« les conditions de travail des personnes œuvrant dans les services à la population, ça nous regarde tous! Plus qu’un moyen de pression, nous continuons de dire que la grève des membres de la CSQ est un cri du cœur pour de meilleures conditions de travail. Les problèmes de rétention, la précarité et le manque de valorisation sont des enjeux quotidiens vécus par le personnel de soutien scolaire qui attend et mérite des solutions. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement! »