«Nous sommes bien loin d’être prêts…», lance sans ambages, le maire Stéphane Maher à Infos Laurentides. «Nous allons créer un comité au retour des vacances des Fêtes. Dès janvier, le comité va être au travail pour élaborer une réglementation.»
«Une aberration»
Une chose est certaine, le premier magistrat jérômien aura une liste de choses à faire éclaircir par ce comité à être formé.
D’abord, «je trouve que c’est une aberration qu’on s’appuie sur la loi sur le tabac au lieu de la loi sur l’alcool…», commente-t-il.
Et quoi encore?
«Nous savons que ça va être en vente via la SAQ (Société des alcools du Québec), mais dans un bâtiment à part. Alors, on met ça à quel endroit à Saint-Jérôme? Dans le centre-ville, au cœur du quartier des arts et du savoir? Dans le parc industriel? Certainement pas près des écoles ou d’un édifice de services sociaux. Il faudra aussi voir comment ça cadre avec le schéma d’aménagement de la MRC (de La Rivière-du-Nord). De plus, est-ce que c’est considéré comme commercial?»
Autant de questions que se pose M. Maher.
Sur le trottoir
En outre, les municipalités auront le pouvoir de légiférer quant aux lieux de consommation.
On sait déjà depuis la semaine dernière que la moitié des grandes municipalités du Québec songeraient à restreindre la consommation de cannabis dans les lieux publics.
«Ce sera un aspect des choses à étudier…», note Maher. «On sait déjà qu’il est défendu de fumer dans les parcs de la municipalité. Ça va être la même chose pour la marijuana. Pour le reste, il faudra voir. Par contre, je ne suis pas sûr que ça m’intéresse de me promener sur le trottoir à côté de quelqu’un qui fume un gros pétard…»
Les coûts vont exploser
Par ailleurs, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) a demandé en commission parlementaire que le gouvernement du Québec verse aux municipalités 33 % des revenus de la future Société québécoise du cannabis.
Le maire de Saint-Jérôme est bien loin de rejeter l’idée. «Il est certain que nous allons supporter la demande de l’UMQ. Par contre, il faut se demander par quel ministère passeraient les redevances.»
Car avec la légalisation de la marijuana, «les coûts de la sécurité publique vont exploser… Déjà qu’à Saint-Jérôme, on est sous-financés sur le plan de la sécurité publique», indique Stéphane Maher.
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Stéphane Maher