Le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, l’exprime à chaque occasion qui se présente : son administration entend privilégier dans l’avenir le développement industriel plutôt que le développement domiciliaire.
D’abord pour une question financière, mais également pour des motifs idéologiques.
« Les huit derniers développements (domiciliaires) sur dix, c’est déficitaire pour la ville (considérant) les revenus nets (après les taxes), parce qu’il y a tous les services à amener ». Alors que « c’est plus payant un développement industriel pour une ville. Tu as une entrée d’eau, une entrée électrique et un compte de taxes » note le maire qui ne manque pas d’ajouter que « tous les membres du conseil municipal, on est très à cheval (sur l’idée) de protéger nos espaces verts. Ce n’est pas sur un espace vert qu’on va faire des développements immobiliers. Ce n’est pas vrai ».
En lien avec Lion
En outre, question développement industriel à Saint-Jérôme ce ne sont pas les espaces qui manquent, même si Marc Bourcier se garde bien de trop s’avancer sur la question.
« Il y a des terrains qui sont propices au développement industriel. Mais, pour des raisons évidentes, je ne peux pas dire vers où on se tourne et qu’est-ce qu’on veut, parce qu’il y aurait de la spéculation immobilière ».
Une chose est claire, par contre « notre développement industriel, il faut qu’il soit en lien avec Lion. Il faut qu’il soit en lien avec la filière de l’électrification des transports.
Il faut que Saint-Jérôme soit (reconnu comme) le pôle d’innovation en termes d’électrification des transports ».
Pas des ennemis
Par ailleurs, le maire Bourcier assure que Saint-Jérôme est en mesure de se montrer compétitif pour attirer des industries de pointe en matière d’électrification des transports et refuse de voir sa voisine comme une adversaire en ce sens, même si Saint-Jérôme a perdu, il y a quelques mois, la construction de l’usine de batteries de Lion au profit de Mirabel.
« On va être compétitif, mais on ne sera pas des ennemis de Mirabel. Je vais avoir un discours autre que (celui de) ma prédécesseure (Janice Bélair-Rolland) pour dire que Mirabel nous vole des affaires. ADM (Aéroport de Montréal), je sais que c’est une compétition qui est indécente, mais l’usine de batteries, on ne pouvait pas l’avoir à Saint-Jérôme, parce qu’il n’y a pas de piste d’essai ».
« Par contre, Lion, ce qu’on espère,
c’est qu’ils continuent de prendre de l’expansion (à Saint-Jérôme) » souligne Marc Bourcier.
Édifice GRC
Dans un autre ordre d’idées, les intentions des autorités de Saint-Jérôme n’ont pas changé concernant le bâtiment du boulevard Mgr Dubois qui a abrité jusqu’à il y a quelques années le détachement de la GRC à Saint-Jérôme.
Dans les faits, on veut en faire l’acquisition pour y localiser certains effectifs du service de police de Saint-Jérôme (à l’étroit dans le poste de la rue Filion), mais la procédure pour y parvenir nécessite du temps et des démarches.
« La procédure, c’était de l’offrir au gouvernement du Québec. Le gouvernement du Québec n’en voulait pas. Il l’a offert à la ville. (À une séance du conseil municipal) il y a eu une résolution à l’effet que la ville voulait se porter acquéreure. Ils sont à évaluer la valeur de la bâtisse. C’est un bâtiment qui va être attitré au service de police de Saint-Jérôme. Quelle vocation allons-nous lui donner? On ne le sait pas. Par contre ce ne serait pas une mauvaise chose qu’il y ait pour les citoyens une présence de la police un peu plus à l’ouest (de la municipalité) » a dit le maire Bourcier au Journalqui l’interrogeait sur la question.
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